Questionnaire 5G

2. Questionnaire pour la Consultation publique

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A. Les usages et acteurs de l’écosystème 5G

Les ruptures technologiques apportées par la norme 5G permettent de définir des applications supportées par la 5G en termes des classes d’usages dont les paramètres de performance sont la vitesse et la bande passante, la couverture et la disponibilité, ainsi que la latence. La norme 5G définit 3 classes d’usages connues sous le nom de « Triangle 5G » que sont :

  • eMBB (enhanced Mobile BroadBand)– Haut débit mobile amélioré : Il s’agit des applications mobiles ultra haut débit. En effet, cette classe d’usages permet des débits théoriques jusqu’à 10 fois supérieurs à ceux de la norme 4G, comme les jeux vidéo en cloud, la vidéo très haute définition (4K, 8K, 3D), la réalité augmentée (AR), la réalité virtuelle (VR), etc.
  • mMTC (massive Machine Type Communications) - Communications ultra-fiables et à faible latence : il s’agit dans cette classe de l’internet des objets « IoT » massif. La norme 5G va donc permettre une très grande densité d’objets connectés par internet tout en minimisant la consommation énergétique de ces objets connectés augmentant ainsi l’autonomie des batteries. On peut citer les usines connectées, l’agriculture intelligente, les maisons intelligentes, les villes intelligentes, etc.
  • uRLLC (ultra Reliable Low Latency Communications) – Communications massives entre machines : il s’agit d’une classe d’usage nécessitant des communications ultra fiables et de très faible latence. Autrement dit, ces applications nécessitent un fonctionnement du réseau fiable et sans interruption, tout en garantissant une grande réactivité et des temps de réponse très courts. Parmi les applications, on peut citer : l’e-Santé ou la télémédecine (chirurgie assistée par les robots, etc.), les véhicules autonomes, les réseaux électriques intelligents « smart grids », les drones connectés, etc.

2. L'arrivée de la 5G ouvre la voie à l'émergence de nouveaux acteurs sur le marché des télécommunications : les opérateurs verticaux ou industriels fournissant des services spécifiques ou services industriels (transports, médias, ville intelligente, sécurité, applications médicales, etc.) qui peuvent avoir des modèles d’affaires tout à fait différents des modèles des réseaux ouverts au public tenus par les opérateurs traditionnels.

Cette coexistence des réseaux agira sur la compétitivité des différents acteurs, ce qui est tout à fait bénéfique au marché.

B.Aspects économiques

La 5G est perçue comme un catalyseur de croissance économique suite aux investissements considérables à mettre en œuvre pour les déploiements commerciaux des réseaux. Elle ouvre la voie à des nouvelles opportunités d’affaires dans plusieurs secteurs, à savoir l’internet des objets (IoT), les véhicules autonomes, la santé ou les villes intelligentes. Ces innovations pourront stimuler la productivité et conduire à de la création de nouveaux emplois.

C. Maturité du marché numérique congolais

Le marché numérique congolais est en pleine essor et se caractérise par des progrès significatifs, mais aussi par des défis persistants. La maturité d’un tel marché peut être vue sous plusieurs angles, tels que le niveau de développement des infrastructures, l’adoption et l’utilisation des technologies, la présence d’entreprises numériques, la disponibilité de compétences numériques et le cadre réglementaire clair et adapté pour assurer la confiance et la croissance du marché numérique.

Les infrastructures numériques ont connu des améliorations notables, surtout avec la prolifération des réseaux de télécommunications mobiles qui a stimulé l’amélioration de la couverture internet. Cependant, l’accès à ces réseaux reste inégal à la suite des disparités entre les zones urbaines et rurales. L’adoption des technologies numériques, la pénétration des smartphones et les services internet mobiles sont en pleine progression, facilitant l’accès aux ressources numériques, aux services financiers, voire aux plateformes de commerce électronique.

En dépit de ces améliorations, des défis majeurs restent à relever dans les secteurs de la gouvernance, de la sécurité numérique et de la protection des données.

D. Réseaux 5G et spectre des fréquences

La norme 3GPP regroupe les bandes de fréquences pour la 5G en trois groupes, à savoir :

  • Les bandes hautes
  • Les bandes médianes
  • Les bandes basses
Le tableau ci-dessous résume de manière succincte les fréquences correspondant à ces bandes ainsi que les différentes applications possibles pour chacune d’elles.

En outre, pour le déploiement physique de la 5G, deux types de configuration réseau sont envisageables, à savoir la configuration 5G non autonome (NSA : non standalone) avec ses variantes et la configuration 5G autonome (SA : standalone).

E. Partage d’infrastructures et accès au domaine public

Le partage d’infrastructures permet d’accélérer les déploiements des réseaux et d’optimiser les coûts grâce à une utilisation optimale des infrastructures. Ce partage englobe aussi bien les infrastructures passives que les infrastructures actives.

Le partage d’infrastructures passives consiste à partager les tours ou les pylônes assortis de leurs équipements d’alimentations énergétiques (courant alternatif et courant continu). Chaque opérateur devra y déployer ses équipements d’accès, de transmission (backhauling en fibre optique ou en faisceaux hertziens).

Le partage des infrastructures actives comprend essentiellement :
  • Le partage des équipements d’accès (RAN) : englobe le pylône, le site, les équipements radio (BTS, NodeB, eNodeB), les équipements de transmission (Faisceau hertzien ou fibre optique) ains que les contrôleurs (BSC, RNC, etc.). Il sied de noter ici que chaque opérateur utilise le spectre lui attribué par le régulateur.
  • Le partage du spectre de fréquences : outre le partage du RAN, le spectre de fréquence de chaque opérateur est mis en commun et partagé par tous.
  • L’itinérance nationale : la possibilité pour les utilisateurs d’être pris en charge par un réseau concurrent lorsque leur propre réseau n’est pas disponible dans une zone géographique donnée.

F. Obligations des licences

L'attribution du spectre de fréquences est généralement conditionnée par des obligations visant à développer les réseaux et services et à garantir un certain niveau de qualité de service. Dans le cadre de l'attribution du spectre 5G, le gouvernement pourrait imposer des obligations spécifiques, telles que l'extension de la couverture des réseaux, le déploiement de services innovants à haut débit, la mise en place de réseaux privés virtuels pour répondre aux besoins de l'industrie, etc.

G.Autres aspects

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